Julian a apporté un orvet dans la classe.

On a voulu savoir pourquoi les orvets ne sont pas des serpents.

Voici les informations que j’ai trouvées.

orvet :

C’est le seul lézard apode (1) d’ Europe. L’ oeil est petit et protégé par des paupières mobiles. Le tympan est caché sous des écailles. Le corps est long et lisse. La couleur de l’ orvet mâle va du gris au brun, avec le ventre noir. Des bandes longitudinales courent le long du corps de la femelle, qui est plus courte que le mâle. L’orvet a la faculté d’ autotomie. Cette faculté lui permet, comme au lézard, de fuir la menace d’ un prédateur en perdant un bout de sa queue. La nouvelle queue est plus sombre et rigide, mais surtout bien plus courte. Elle ne dépasse généralement pas 2-3 cm. Une seconde autotomie n’est généralement plus possible. Leur longévité est estimée à trente ans.

(1) : apode : ayant un corps totalement lisse, donc aucun membre saillant.

Dimensions  :

Jusqu’à 50 centimètres, dont 30 pour la queue. La femelle est un peu plus petite.

Habitat  :

Les parties ombragées de jardins, les prairies à végétation haute, les haies et les forêts, dans lesquels il dispose de nombreuses cachettes, sont les milieux favorables à l’ orvet. Orvet au repos. On le trouve partout où les invertébrés sont nombreux (ordures, nourriture en décomposition, matelas...), mais aussi sous des tôles métalliques ou des sacs en plastique où l’ humidité relative est très proche de la saturation. En montagne on le trouve fréquemment juqu’ à 1200m mais aussi, bien que moins souvent, jusqu’ à 2000m.

Pendant les périodes de repos, on trouve souvent ce petit lézard sous des vieux cartons, des plastiques ou dans des galeries de rongeurs. Quelquefois, la galerie sera creusée par ses propres soins. L’ hibernation se pratique également dans ce type de terrier (jusqu’à 70 cm de profondeur), qui sera préalablement refermé par de la terre ou de la mousse. Il peut également passer l’ hiver, dans un tas de fumier ou sous tout autre abri assurant la chaleur nécessaire. Il lui faut surtout un grand calme. Les hibernations de masse pouvant comporter jusqu’à 100 individus ne sont pas rares !

Nourriture  :

L’orvet a un grand besoin d’eau, mais se contente de la rosée ou de petites flaques pour boire. Le régime alimentaire est composé principalement d’invertébrés (vers de terre, limaces, chenilles, cloportes, araignées, larves diverses, escargots). Il arrive également qu’ un grand individu essaye de capturer des proies plus volumineuses comme des jeunes lézards vivipares ou de jeunes couleuvres à colliers. Le canibalisme peut également exister, notamment chez les sujets jeunes..

Reproduction  : Mère orvet et 3 petits

L’ orvet atteint sa maturité sexuelle à quatre ans. Les individus se rencontrent d’ avril à juin. Le mâle attrape la femelle par la tête et commence l’ accouplement. Vers la fin de l’ été, la femelle pond 5 à 20 œufs de 12 sur 21 millimètres. L’ espèce est ovovivipare : les petits naissent complètement formés dans un œuf. Ces œufs sont constitués d’ une membrane souple, peu épaisse que le nouveau-né brise peu après sa naissance, grâce à la petite dent qu’ il porte sur son museau. Les jeunes individus mesurent de 65 à 99 millimètres. Cette taille peut doubler en un an. A deux ans, les orvets atteignent 20 à 23 cm. A trois ans, ils mesurent en moyenne 25 cm.

Prédateurs et ennemis :

Les rapaces, les hérons, les faisans, les hérissons et les chats domestiques. Beaucoup de carnassiers se spécialisent dans la capture des orvets, notamment la couleuvre coronelle. Leur pire ennemi est l’ homme : beaucoup trop d’ orvets sont impitoyablement tués par des passants qui les prennent pour des serpents. Les sangliers, qui détruisent la structure du sol en forêt, ainsi que la végétation et les abris dans lesquelles vivent et se cachent les orvets.